L’Est Républicain                            04 mai 2009

DUGNY-SUR-MEUSE

Envoûtant concert

Au moment d'accueillir le public venu nombreux dans la nouvelle église écouter l'orchestre de Chambre sous la direction de Jérôme Chilla, Claudine Becq Vinci et Guy Navel ont insisté sur la place que va retrouver l'église fortifiée Notre-Dame de Dugny.

Ce concert en était la préfiguration en attendant que le projet, l'opération menée par la Codecom du Val de Meuse et de la Vallée de la Dieue, fasse de ce lieu précieux par son histoire et son architecture, un espace culturel de prestige. « Dans trois ou quatre ans » a dit le président Navel. Etaient présents Guy Péridon maire de Dugny et Dominique Ronga, vice-présidente régionale et Jean-Louis Dumont député du Nord meusien.
Maurice Delamarche, le président, a présenté l'orchestre créé au début des années 80, avec dix-huit membres actuellement, qui a donné cent vingt concerts en Meuse.

Les voix en plus

C'est la Chaconne, extrait de Dioclesian d'Henry Purcell, qu'a débuté l'enchantement musical pendant une heure trente suivi du concerto pour violon, hautbois, cordes et basse de Jean-Sébastien Bach au cours duquel deux solistes, Odile Neis au violon et Franck Racaud au hautbois ont apporté une dynamique, une motivation et un investissement accru de chaque instrument en complément des cordes et du clavecin.
Avec Georg Friedrich Haendel, la « Chère épouse » extrait de Rinaldo le public a pu apprécier la voix soprano de Myriam Lebon, verdunoise. Au timbre aigu, puissant et brillant elle a fait l'admiration de tous. Avec Myriam Lebon et Françoise Loy, deuxième soliste, ce fut un grand bonheur d'entendre de Giovanni Battista Pergolèse le « Strabat Mater », une interprétation magistrale de Françoise Loy, alto mais aussi violoncelliste qui se partagent entre chant et instrument dans l'ensemble meusien. Pour une interprétation avec des accentuations inattendues où se mêle une inspiration religieuse, mais pas seulement. Où que l'on soit dans cette nouvelle église chauffée pour l'occasion, la musique et le son montaient vers le chœur pour ensuite se focaliser sur l'assemblée jusqu'au fond de l'édifice ; on la dirait conçue pour l'audition. Guy Navel a dit « : Nous apprenons à organiser des manifestations culturelles pour être prêts pour l'entrée dans le nouvel espace culturel ». « Dont chaque pierre raconte quelques pages d'Histoires » ajoutait le dépliant de présentation.
4/05/09